
La créatrice de bijoux “VANGOVANGO” Diana chamia ANJARASOA, celle qui préfère dévoiler ses pensées à travers ses créations, mais parle aujourd’hui de son histoire et de sa passion pour son métier. Un réel coup de cœur pour ses trésors minutieux.
1): Qui se cache derrière la marque de bijoux VANGOVANGO ?
Derrière Vangovango Gasy se trouve une entrepreneuse et mère d’origine malgache et indienne et qui s’appelle Diana Chamia ANJARASOA. J’ai vécu quasiment toute ma vie à Paris mais je suis rentrée à Madagascar depuis 11 mois.
(2): Quel est votre parcours professionnel ?
Pour faire court, j’ai eu mon bac S à 16 ans ce qui m’a permis d’avoir une bourse d’étude pour partir à Paris. J’ai une licence en Science et Communication et un Master en Web Business Developper. Mon master je l’ai fait dans une école d’art numérique ( Campus Fonderie de l’image à Paris) , c’était une formation en alternance donc cela m’a permis d’avoir un pied dans l’entreprise très tôt. J’étais chef de projet web à la région Ile de France sur l’initiation au cartable numérique dans les centres de formation.
Après mon master j’ai travaillé dans une petite entreprise spécialisée dans la vente des machines pour les aliments crus. J’ai quitté ce travail pour faire mon premier pas dans le monde entrepreneurial en créant une marque de vêtement afro ethnique nommée Chamstyle. J’étais l’une des premières entrepreneuses françaises à initier le Wax sur le marché français. Mon entreprise a connu ses moments de gloire en 2017 – 2018 mais l’arrivée en masse des autres petits créateurs à prix réduit a fait essouffler mon entreprise. Mon chiffre d’affaires régressait et le tissu Wax devenait de moins en moins désiré aussi donc j’ai fermé l’entreprise.
En juin 2018 je me lance sur un nouveau projet plus ambitieux car il m’a fallu plus de capital social. Vangovango Gasy est née d’une envie de mettre en lumière le bracelet ancestral malgache. Mais l’aventure nous a emmené à proposer plus que des bracelets mais aussi les autres formes de bijoux (colliers, bagues etc).
(3): Comment avez-vous conçu les collections, quel ont été vos points de départ ou vos inspirations si vous préférez ?
Mon objectif initial était de proposer des Vangovango plus modernes certes les anciens vangovango sont jolis d’ailleurs on les propose sur notre boutique en ligne mais il était nécessaire de proposer des nouvelles créations pour se démarquer.
La chance que j’avais ce que je sais dessiner et je suis créative, je puise à partir de ma vie, de mon environnement des fois je fais la chasse à la création en visitant des musées, des vides greniers dans le 5e arrondissement ou Maison Lafitte ou chez les vendeurs de grigri au marché de Diego Suarez. Mes collections sont des fruits de plusieurs mondes qui me sont propre c’est la raison pour laquelle je m’énerve quand les autres copient mes modèles, ces gens ne connaissent en aucun cas là ou j’ai puisé ma créativité, certaines créations sont des fruits d’une grande joie ou d’une dépression sentimentale, d’un baiser volé ou autre …
(4):Comment travaillez-vous ? Est-ce que ces collections vous prennent beaucoup de temps ?
Je travaille avec plusieurs artisans car un seul n’est plus suffisant pour suivre toutes nos commandes.
Au départ, je dessine le modèle en imaginant déjà le grammage de l’argent ou de l’or nécessaire , ensuite je détermine la taille des pierres utilisées et avec mon chef d’atelier on fait un premier prototype pour voir si ça correspond au modèle que j’ai imaginé.
Les dessins ne me viennent pas comme ça en claquant des doigts car mon inspirations ne me viennent pas à la commande ( si seulement c’était le cas ça aurait été ouf
(5): Qu’est-ce que vous cherchez à transmettre à travers vos bijoux ?
J’aimerai que les gens se sentent bien avec des bijoux Vita malagasy mais avec un design de qualité même si c’est tout fait main, j’aimerai que les gens découvrent les vertus des pierres naturelles à Madagascar, j’aimerais que les gens découvrent aussi une forme de diamant éthique que nous proposons.
Par dessus tout cela j’aimerai que les gens prennent conscience que les bijoux précieux sont des patrimoines et non seulement des objets de mode.
(6): Pouvez-vous nous décrire votre environnement de travail ?
Je travaille essentiellement à Diego Suarez avec mes artisans mais je suis emmenée à me déplacer dans la capitale ou à l’étranger.
Étant dans une ville paradisiaque je peux me permettre de dire que j’ai de la chance parce que je peux travailler devant la mer tout comme je peux me poser sous la cafette de la montagne des français. C’est un environnement de travail apaisant et mon chef d’atelier est un collaborateur hors pair.
(7): Quel est LA pièce culte ?
Actuellement LA pièce culte c’est le pendentif en nacre et saphir, depuis son arrivée il a explosé nos ventes. Mais il concourt avec le Vangovango Chamstyle qui reste une des pièces favorites de nos clients.
(8): Quels sont vos futurs projets ?
J’aimerai travailler avec d’autres marques malgaches pour d’éventuelles collaborations mais pour le moment je n’ai pas encore trouvé avec qui travailler car mon secteur de travail est trop spécifique.
(9): Et enfin où peut-on se procurer vos bijoux ?
Vous pourrez acheter nos bijoux sur notre site e-boutique : https://vangovango.afrikrea.com/
ou nous contacter directement sur whatssap 0033668038469 ou tel 00261325020381 ou sur https://instagram.com/vangovango.gasy ou Facebook: Vangovango Gasy.
(10): votre mot de la fin?
J’aimerai remercier tous mes clients qui m’ont fait confiance durant cette période de crise, certains ont attendu plusieurs mois pour avoir leurs commandes et malgré la longue attente ils n’ont pas annulé leur commande.
Et je tiens à ce que les gens sachent que le Vangovango c’est plus qu’un bijou, c’est un porte bonheur l’avoir avec soi c’est une amulette de protection en plus. En argent il favorise la santé mentale, il diminue la fièvre et le stress, il éloigne les mauvais oeil ( voilà d’ailleurs pourquoi l’argent tue les vampires (rire)
En or il protège le corps des toxines, il est bénéfique pour la peau ( une jeunesse éternelle le goal quoi ^^ ), mais surtout l’or est une valeur sûre comme on dit à Madagascar « ta maison peut brûler, ton argent finir en cendre mais jamais ton or ».
Merci, Diana Chamia, pour cette belle interview. Quel plaisir d’en savoir un peu plus sur vous ainsi que sur votre travail.
en admiration pour cette femme.